lundi 19 novembre 2018

Ce qui se cache derrière les noms d'oiseaux dans le gayong.

Le Silat Séni Gayong compte des formes animales et parmi celles-ci des formes d'oiseaux. Chacun a sa philosophie, qui permet de mieux percevoir les différences techniques.



- Cenderawasih : On se déplace légèrement comme l'oiseau de paradis sur la feuille d'un arbre.
- Helang : Comme l'aigle, on arrache rapidement, sans hésitation et sans relâcher sa proie.
- Bangau : On pique avec précision comme la grue, une cible ratée c'est une perte qui peut menacer notre vie.
- Garuda : l'aigle géant capable de détruire une montagne dans sa colère (Amok).
- Ayam Jantan : on agira avec courage et sans peur dans la bataille pour la justice, comme le coq de combat, sans regret et en profitant du moment présent.
- Burung Hantu : on agira discrètement, tous les mouvements en silence et avec sagesse. Capable de s'isoler dans le groupe sans chercher à briller ou se faire remarquer comme le hibou.
- Rajawali : On est prêt à sacrifier sa vie pour le bien être des autres, sans attendre le moindre retour de leur part comme le Phoenyx.

Texte repris d'un post de Cigku Shaiful Hakim Bin Mohamed Noor.

Une grue (bangau)  contre 3 tigres (Harimau)


Jurus Kipas (éventail) inspiré de Cenderawasih (loiseau de paradis)





vendredi 5 octobre 2018

Samedi 20 octobre 2018 de 14h à 17h stage de viet-vo dao, axé sur les ciseaux, au dojo Ferrari, une participation de 10 euros sera demandée et l'intégralité sera reversée au secours populaire afin d'aider les sinistrés d'Indonésie!
Le reste du WE est un stage interne au club de silat. Pour tout renseignement ou réservation mp ou sms 06-06-60-99-30

mercredi 4 juillet 2018

Les formes du Gayong

IX. Les formes du Gayong

Voici le neuvième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.
 
On considère qu’il y a 2 formes dans le Gayong. La forme souple, la forme dure.

La forme souple est associée à la fleur (Bunga) ou Kembangan ou encore Tapak Sembah (les pas de présentation). La forme dure est associée au fruit (Buah) et peut être appelée Tapak Hulubalang (les pas du guerrier). Le Gayong utilise les 2 formes, la forme souple est surtout utilisée dans les démonstrations ou les salutations officielles. Le Bunga cache des mouvements de combats combinés entre eux par des pas de danse. Chaque danse a sa propre histoire, tradition….

Le Gayong utilise des percussions, des saisies, des clés articulaires. Les clés (Kunci Mati) illustre les principes du Gayong d’économie d'action. Pourquoi gaspiller de l'énergie quand vous pouvez saisir et stopper l'attaque rapidement ? Une autre catégorie, Serangan Harimau (attaques du tigre) ou Kombat combine des mouvements et des frappes à des points particuliers du corps humain... 

Kunci Mati 1

lundi 2 juillet 2018

Philosophie du Gayong

VIII Philosophie du Gayong

Voici le huitième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.
La meilleure défense est de simplement ne pas être en position de devoir se défendre, cela vaut pour les système de self-defense, le Gayong n'est pas une exception. « Kata Bersahut Gayong Bersambut » Diplomatie avant les hostilités, le dialogue doit primer, le Gayong n'est que la dernière alternative.

Un pratiquant de gayong ne doit pas utiliser son art pour de mauvaises actions. Un pratiquant doit toujours avoir des pensées positives et rester au loin des conflits. Mais une fois que le Gayong est utilisé rien ne doit l’arrêter hormis l'abandon de l'adversaire.

Le Gayong vise à former des personnes de bonne volonté. Dato Meor disait « Sehati, Sejiwa, Sekendi, Sejalan, Sedarah, Sedaging, Sepadu » un cœur, une âme, une forme, une destinée, un sang, une chair, une entité.

Gayong en alphabet Jawi (Arabe) s'épelle Ga, Alif, Ya, Wau, Nga.
  • Ga → Genggam : détermination à poursuivre l’enseignement et à comprendre la philosophie du Gayong.
  • Alif → Angkat : accepter la foi comme guide
  • Ya → Yakin : la confiance
  • Wau → Waras rationalité, peser les conséquences de ses actes
  • Nga → Ngeri la peur du Dieu

Le logo du Gayong a été inspiré par Dato Meor lui-même et dessiné par un étudiant, Zaba. Le symbole original ne comptait qu'un dragon, le second a été ajouté plus tard en référence au frère aîné de Dato Meor, Meor Abdul Aziz. Plus tard le logo est revenu à sa forme initiale.

  • Bulan dan Bintang (lune et étoile) Symbolise la foi (symboles dans l’Islam)
  • Bumi (le monde) symbolise la propagation au monde entier
  • Naga dan Harimau (tigre et dragon) représentent la force dans l’air et dans l’eau.
  • Keris Bersilang (2 kris croisés) l’esprit des 2 guerriers légendaires, Hang Tuah et Hang jebat.
  • Bengale Hitam (la ceinture noire) la ceinture représente l’Adat (la tradition) le nom de la ceinture Harimau Pelangi Cula Sakti Gangga Negara. C’est le plus haut grade du Gayong.



Les couleurs ont elles aussi une signification symbolique :
  • Putih (blanc) → la pureté
  • Merah (rouge) → la bravoure
  • Kuning (jaune) → la royauté
  • Hitam (noir) l’égalité, le noir est la couleur de l'ombre, elle ne fait aucune distinction de race, taille sexe…. Elle signifie aussi que nous sommes notre propre pire ennemi.

vendredi 29 juin 2018

Adat Istiadat Gayong : Les traditions du Gayong

 VII. Adat Istiadat Gayong : Les traditions du Gayong

Voici le septième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.

Avant d’apprendre le Gayong, traditionnellement il faut passer une cérémonie comportant un serment (Ikrar) et l'Adat Mandi Tapak. Cela accueille officiellement l'étudiant dans le Gayong. Pour cette cérémonie, l'étudiant doit apporter différents ingrédients dont du citron, du tamarin, des bananes, des aiguilles. L'officiant coupe le citron signifiant qu'il accepte l'étudiant en tant qu'Anak Gayong (enfant du Gayong). L'étudiant va se laver avec l'eau citronnée afin de compléter la cérémonie. Après cela il pourra apprendre les secrets du Gayong.

Il y a aussi une cérémonie, Mandi Seni pour débuter l’entraînement avec des armes. Pour cette cérémonie, les objets à apporter sont proches de ceux du Mandi Tapak, avec quelques différences, 7 fleurs différentes, une bougie. Là encore l'étudiant se baignera avec l'eau florale et le citron. Mandi Tapak ne concerne que les garçons. Ces cérémonies font partie de Adat Istiadat (culture et tradition de Malaisie) et adab (Respect).

Le serment est relatif au respect des règles, la loyauté envers ses proches.
Les objets à apporter sont symboliques :
  • le sel et le tamarin représentent les moments de l’entraînement,
  • les aiguilles représentent l’aspect tranchant et parfois douloureux du Gayong et elles seront jetées à la mer.
  • Le citron est considéré comme un fruit qui éloigne les maladies, se laver avec le citron permet de purifier le corps.
  • Le Sintok racine proche de la fibre de noix de coco est utilisée comme éponge pour laver le corps.
  • La banane est consommée par le groupe comme une récompense, le fruit (Buah) du travail des étudiants.
  • Les fleurs (Bunga) signifient la beauté de l’art.
  • La bougie symbolise la lumière qui doit guider la voie de chacun.


jeudi 28 juin 2018

Le Gayong aujourd’hui

VI. Le Gayong aujourd’hui
   
Voici le sixième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.



Actuellement le Gayong existe sous de nombreuses formes et différents noms :

Pertubuhan Silat Seni Gayong Malaysia (PSSGM), la plus importante fédération actuellement dirigée par Cigku Siti Kalsom, fille de Dato Meor. Kalsom s’est impliquée dans le Gayong depuis son adolescence jusqu'à maintenant. Elle était très proche de son père et commença son apprentissage du Gayong à 14 ans auprès de son père et d'autres instructeurs, ce qui fait d'elle une étudiante exceptionnelle.  Comme il y avait très peu de femmes, elle devait s'entraîner avec des hommes ce qui la rendait encore plus forte. Selon ses dires l'entraînement avec Dato Meor était très dur est elle a dû passer des nombreux test pour éprouver sa force et son endurance physique et mentale. Elle est reconnue par la communauté du Gayong pour son adresse au Keris. Le 20 février 1970, elle a fait une démonstration devant le prince japonais Akihito et son épouse pour leur venue en Malaisie. Elle fut invitée en retour à effectuer une démonstration à Osaka en 1970. Mais elle ne put y participer, elle envoya à sa place 2 instructeurs qui reçurent une standing ovation de la part du public et de l'empereur du Japon.
Kalsom voyagea avec son père pour l’assister dans l’enseignement du Gayong. A 21 ans, elle enseignait déjà dans un des centres de Gayong à Kampong Pandan à Kuala Lumpur. Un jour pendant l’entraînement, un homme se présenta et la défia, elle gagna son combat et devinrent amis. Plus tard, Kalsom fut choisie pour enseigner à 100 membres de l'armée. Juste avant la mort de Dato Meor, il dit à Kalsom : « je vais tout t'apprendre afin que tu puisses me succéder. J'aurais pu être millionnaire et un pratiquant connu dans le monde, mais mon esprit est pour le Gayong et cette nation. Conserve le Gayong précieusement. »
Pertubuhan Silat Seni Pusaka Gayong Malaysia (PSSPGM), actuellement dirigé par Cigku Majid Mat Isa
Pertubuhan Silat Seni Gayong Warisan Serantau (PSSGWS),
Silat Seni gayong PASAK Singapura (SSGPS)
En France Cigku Mufti Ansari a été le premier à enseigner en France à la fin des années 1980.

dimanche 24 juin 2018

Bilan saison 2017-2018


COURS :

- Les cours ont lieu :
  • Le mercredi de 14h à 16h au gymnase intercommunal de Mauguio, rue Alexandre Dumas.
  • Le samedi de 10h30 à 12h30 au dojo Ferrari de Mauguio, rue Jacques Brel.
    En Association sportive au collège de l'Etang de l'Or à Mauguio, les lundis de 13 à 14h.
- Les rares fois où la salle a été occupée, les cours ont été maintenus en extérieur à la plaine des sports ou à la plage.
- Comme l'an passé les cours des premiers samedis des vacances ont été maintenus et mes quelques journées d'absence ont été assurés par Sébastien en assistant de choc!
- Quelques cous ont été partagés le mardi soir avec nos amis du club de Ju-Jitsu (Le Samouraï) de Mauguio.
STAGES ET DEMONSTRATIONS

- 09 septembre 2017 : Démonstration forum des associations de Mauguio-Carnon, avec l'aide de Thomas du club de Silat de Montpellier.



- 25 septembre 2017 : Démonstration au consulat d'Indonésie à Marseille, un moment intense de découvertes culturelles et gastronomiques, avec Thomas du club de Silat de Montpellier.


- 14 octobre 2017 : Stage d'initiation au Kali, dirigé par Greg Silhol et son assistant de choc Christian.




- 21-22 octobre 2017 : Stage Mauguio, dirigé par Cigku Shaiful Hakim, de bâton (Simbat) et éventail, suivi de la remise des ceintures, et prolongation à la plage le lundi suivant pour quelques chanceux.



- 21 octobre 2017 : Stage et remise de ceintures au Gelanggang de Toulon.
- 05 décembre 2017 : Stage d'initiation au Kung Fu Hung Gar. 



- 20 décembre 2017 : participation stage multi-style





- 06 janvier 2018 : Participation au stage FFK d'arts martiaux Vietnamiens.

- Février 2018 : atelier initiation à Carnon auprès des enfants du centre de vacances.
- 27-28-29 mars 2018 : Stage dirigé par Kang Cecep Arif Rahman, co-organisé avec les clubs de Silat de Montpellier (Thomas Sciarrino, Eddy Dedieu). Cours privatisé pour le Gelanggang le mercredi 28 après midi.




- 31 mars - 01 avril : Stage interne de préparation de ceinture.
- 05 mai 2018 : Participation au stage fédéral d'AMV organisé par le club de Jacou sous la direction de Jacques Van Tran Ba expert fédéral.

 - 11-12-13 mai 2018 : Stage avec Dian Nurdini co-organisé avec le club de Silat de Montpellier de Thomas Sciarrino.


- 21 juin 2018 : démonstration multistyle lors de la journée culturelle du collège de l'Etang de l'Or à Mauguio, avec Jade du club de karaté de Mauguio, Louna du club de karaté de lattes, Mailinh et Matthias du club de tae kwon do de Mauguio



MEMBRES

- Le club compte 21 adhérents (27 licences FFKDA)

BILAN FINANCIER :

- Achat de couteaux en plastique propriétés du club, de couteaux d'entraînement et kerambit (Thierry Belvisi), de bâton (manches à balai et jo), 2 plastrons de combat silat. (1 couteau a déjà été perdu...)
- Remboursements de frais d'organisation des stages (Cecep, Dian, Hakim)
- Achat de Bajus silat brodés et revente à prix coûtant, cependant un écart dans les tailles, nous a contraint à une commande complémentaire, il reste donc des bajus à revendre aux futurs adhérents (capital immobilisé pour le moment).
- Adhésion à l'Association Française de Pencak Silat (AFPS)
- Nous avons reçu une subvention de la commune de Mauguio qui permet à notre comptabilité de se montrer à l'équilibre. Par contre notre dossier auprès du département ne semble pas avoir convaincu.
- L'état de nos finances n'ont pas permis de rembourser tous les frais de déplacements engagés, mais il en va souvent ainsi dans l'engagement associatif.

BILAN SPORTIF :

- Section Penchak Silat au sein de l'Association sportive du collège de l'Etang de l'Or qui propose une initiation au Séni Gayong ! (7 inscrits à l'AS).

COMMUNICATION :


- La presse a parlé de nous :
  •  Le Midi Libre


  • Karaté Bushido

- Le blog compte plus de 10 000 visites, avec 4000 visites de plus depuis l'an passé, principalement de France mais aussi dans l'ordre de Russie, des USA et de Malaisie. -> http://gelanggangpenditabunian.blogspot.com/
- La chaîne youtube compte plus de 6000 vues dont 3500 pour cette année. -> https://www.youtube.com/watch?v=4iqhAhiBgsA&t=71s
Pour la saison prochaine : 
  •  Les cours du samedi à Ferrari sont maintenus au mêmes horaires, 10h30-12h30. Demande d'un créneau de 9h30-10h30 le samedi pour un cours enfant (8-11ans).
  • Les cours du mercredi au gymnase de l'étang de l'or sont maintenus au mêmes horaires, 14h-16h 
  • « Cross-training » avec nos amis du club « Le samourai » de Mauguio, le jeudi soir de 19h45 à 21h30 ! (à confirmer à la rentrée de saison)
  • Faire un peu de pub et monter les effectifs (mais pas trop)
  • Avoir au moins 2 stages avec notre Cigku National (un en fin d'année pour les grades et un en cours d'année pour nous faire travailler une arme).
  • Aller au moins 2 fois à la rencontre du Gelanggang de Toulon !
  • 8 septembre 2018, forum des associations à Carnon, Démonstration prévue le matin !
  • Reconduire un stage de kali sous la direction de Sifu Greg Silhol (2° dan FFK).
  • Participer en groupe au(x) stage(s) de Kali organisé par Greg Silhol sous la direction de Sifu Thomas Roussel (6° dan FFK) et stages fédéraux proposés.
  • Affilier le club directement auprès de le FFK. Et renouveler l'affiliation à l'AFPS
  • Préparer les Anak Gayong (le fils et filles du Gayong, les pratiquants) aux passages de grade. Ainsi qu'à un passage de grade fédéral de ceinture noire pour certains (Julien, Thomas décembre, Jean-Yves, Sébastien? Léa? en juin 2019.)
  • Compléter notre arsenal  : nunchaku en mousse, bâtons, plastrons.
  • Le prix de la cotisation, licence FFK incluse passera à 110 euros l'année et aux environs de 70 euros pour le cours enfant. Prévoir aussi dans le document d'inscription pour la première année, l'achat du baju silat et pour la seconde année l'acquisition du passeport fédéral et encourager l'achat de matériel de protection de base (mitaines, protèges-tibias).

    Je vous remercie de votre implication cette saison !

    Merci en particulier à : 

    • Cigku shaiful Hakim pour sa confiance. 
    • Sébastien pour sa disponibilité, sa gentillesse.
    • Mon épouse qui doit supporter mes absences.
    • Thomas, on aura certainement encore des projets en communs (une ceinture noire par exemple).
    • André et Jean-Yves, Julien qui font vivre le Silat séni Gayong dans ce sud de France!
    • La mairie de Mauguio pour le prêt du dojo toutes les semaines et en cas de stage!
    • L'agglomération de l'Etang de l'Or pour le prêt de la salle de danse le mercredi!
On se voit pendant les vacances quand nos emplois du temps le permettent.
 RDV en septembre pour ceux qui partent en vacances! 

J'espère vous revoir toutes et tous! Zatttttt !!!!!!!!


mercredi 20 juin 2018

Biographie de Dato Meor Abdul Rahman, Mahaguru (fondateur du Gayong)

  1. Biographie de Dato Meor Abdul Rahman, Mahaguru (fondateur du Gayong)

Meor Abdul Rahman, fils de Uda Mohd Hashim, est le fondateur du Silat Seni Gayong. Il est né le 17 août 1915 à Taiping, Perak (un des 13 États de Malaisie. Syarifah Aluyah, sa mère était la fille de Syed Zainal Al-Attas. Il avait un frère appelé Meor Aziz et une sœur dénommée Siti Syarifah. Avant la naissance de Meor Rahman sa mère a fait le rêve que son fils à naître serait un guerrier et un leader. La légende raconte que Dato Meor serait né avec un frère jumeau mal formé, une petite créature ressemblant à un ver. Cette créature a été conservée dans une noix de coco pendant un moment avant d’être relâchée dans la rivière Teluk Kertang. Selon sa mère c'était un signe qu'un jour son fils serait un guerrier renommé et respecté.

Dans ses jeunes années, Meor Rahman a reçu une éducation dans une école du village de Pokok Asam à Taiping, et durant son adolescence à l'école Edouard VII puis dans un lycée technique jusque 1936.Meor Rahman a commencé son apprentissage du silat vers l'âge de 12 ans, auprès de son grand-père maternel, Syed Zainal Abidjan Al-Attas, qui avait hérité du Gayong de Daeng Amok Lolos un guerrier Bugis qui résidait à Jambe, sur l’île de Sumatra. Quand Meor Rahman était enfant il a entendu de nombreuses histoires concernant les guerriers légendaires Malais. Il passa 4 ans à apprendre dans le détail le Selok Bolok auprès de son grand-père. Puis celui-ci lui annonça qu'il allait achever sa formation à proximité de la frontière thaïlandaise avec un être mystérieux. Après ses études, il passa le plus clair de son temps chez son beau-frère qui travaillait comme officier de police. Il en profita pour accroître ses connaissances martiales auprès de différents Gurus. Il fut souvent défié mais jamais vaincu.

Régulièrement Dato Meor allait chasser les oiseaux et les coqs sauvages. Un jour qu’il chassait avec des amis, il s'est aventuré à proximité de la frontière Thaïlandaise. Il y rencontra un vieillard nommé Pak Choh qui l'adopta comme son fils. Sachant que Meor était un guerrier il le présenta à Lim Choon qui organisa des combats entre Meor et des combattants de Muay Thaï. Il y gagna de nombreux combats et le titre de Pendekar. (guerrier).

Finalement, Meor atteint un endroit appelé Mee Nam au sud de la Thaïlande et y rencontra une personne qu'il connaissait déjà, Tok Mekjah. C'est là que se produit un événement étrange qui peut être rattaché aux dires de son grand-père. Un jour qu'il se sentait fatigué, il s'endormit au sommet d'un rocher près d'une rivière. Il rêva d'une étrange créature habillée dans le tenue traditionnelle des guerriers malais qui s'approchait de lui. Il se présenta comme le légendaire Hang Tuah. Il lui dit d'aller se mettre au service du sultan de Perak. Dans son rêve, les secrets du silat lui furent révélés et il reçut une force extraordinaire. Il alla se mettre au service du sultan de Perak Alang Iskandar il put y démontrer sa force et sa technique, le sultan impressionné lui accorda le titre de Rahman Sendo (Invincible guerrier de Perak). Sa force lui permettait de tordre des clous de 20 cm à mains nues, se battre contre plusieurs personnes, ou plier une pièce. Il devint le fils adoptif du sultan et vécut à ses côtés jusqu'à sa mort en 1938.

Alors qu’il était à Taiping, Meor enseigna le silat seni gayong à quelques uns de ses proches amis, qui l'appelaient « Rahman, l'homme fort », c'est à cette période que le sultan de Kedah déclara Meor Rahman Mahaguru.

A la mort du sultan de Perak, Meor Rahman s’installa à Singapour, à l'époque une province de Malaisie, pour trouver une vie plus facile. Il exerça plusieurs professions puis finalement servir au sein de la « British Royal Signal Corp » à Gillman Barracks sous le commandement du lieutenant colonel Pope. Là un instructeur de combat le défia en combat et Meor le surpassa. Il devint alors instructeur de combat au sein de l'armée et forma les soldats au combat à mains nues. Il fut le premier malais à détenir une telle fonction dans l'administration britannique. Quand les japonais attaquèrent Singapour Meor fut envoyé à proximité de l'île de Sudong.

Avant de s’y installer il fut défié par le Pendekar Wak Pusang, leader d'un groupe local qu'il vainquit. Afin de protéger les populations de l'avancée japonaise au début de 1942, Meor apprit à quelques personnes choisies le Gayong. Ils purent sous sons commandement sécuriser l’île, qui fut alors laissée de côté par les japonais.

Durant l’occupation japonaise de la Malaisie en 1942, Meor Rahman fut arrêté pour résistance après avoir blessé un soldat japonais en protégeant sa famille. Il fut condamné à mort par pendaison. Afin d’éviter cette sentence, il servit dans l'armée japonaise . En 1945, à la reddition des forces japonaises, Meor Rahman rentra à Singapour où les habitants de l’île de Sudong lui offrirent
de travailler en tant que Penghulu (chef de village). Après 2 ans, dans cette fonction, il rejoignit le gouvernement britannique en tant que détective. Il reçut de la part du roi George V la médaille d’honneur du gouvernement britannique, le 23 décembre 1947.

Durant son séjour à Sudong le Silat Séni Gayong commença à se diffuser dans les îles avoisinantes. Sudong étant le centre du gayong. Fin 1949, le Gayong s’était répandu sur toute la péninsule et Singapour. Dans le milieu des année 1950, des acteurs et des actrices se formèrent au Gayong. En 1956, un homme politique malais d'importance, Dato Onn Jaffar, rejoint le Gayong et devient le conseiller du Silat Seni Gayong pour les traditions et la culture.

Au début 1957, Meor Rahman organisa, un grand rassemblement et des démonstrations de Silat dans l'état de Kedah. C'était le premier événement de ce style, l'objectif était la diffusion du Gayong dans la société malaisienne. En 1959, la première association de Gayong fut créée à Woodlands, Singapour. Elle était dirigée par Meor Rahman. De cette académie sont sortis de nombreux instructeurs.

En 1961, Meor Rahman prit sa retraite du gouvernement pour créer sa propre entreprise. Il était déterminé à multiplier les instructeurs formés par lui et son frère Aziz et les envoyer enseigner le Gayong.

Le 22 octobre1963, Dato Onn Jaffar, vu l’opportunité de créer une association afin de redonner à l'art sa forme originelle. Ce fut le premier style officiellement enregistré en Malaisie, sous le numéro 361, le siège social fut déplacé de Woodlands à Kota Sarang Semut, dans l'état de Johor.

En 1964, une démonstration massive fut organisée au nord de la péninsule, Après le succès de l’opération le sultan de Kedah, invita Dato Meor à enseigner le Gayong aux habitants. De nombreux officiels se formèrent au Gayong.

Vers la fin de 1969, Meor Rahman revint à Taiping. Avec l’aide d'instructeurs de haut niveau, il organisa un cursus officiel du Gayong. Le 27 janvier 1971, Air Kuning à Taiping devint le plus important centre d’entraînement du Gayong en Malaisie. La même année, le nouveau sultan de Perak, Idris Shah, accorda à Meor le médaille d'honneur du mérite de sa province (Darjha Kebasaran Paduka Cura Si Manja Kini) lui permettant de porter le titre de Dato. Quelques années plus tard, le sultan rejoignit le Gayong et reçut le titre de Sang Sa Purba.

Depuis lors, le nom de Dato Meor devint connu à travers toute la Malaisie. Sa popularité parvint aux oreilles de l’acteur Bruce Lee. Lors d'un voyage de Londres à la Malaisie avec son ami Tuan Syed Jamalulail, Dato Meor rencontra Bruce Lee à l'aéroport de Hong Kong. Après les présentations celui-ci proposa à Dato Meor un rôle dans son film « le jeu de la mort »., Dato Meor refusa, ils purent cependant échanger quelques techniques et points de vues sur leurs arts martiaux respectifs. Lee reconnut les compétences de Dato Meor et du Silat Seni Gayong.

En 1976, le Silat Seni Gayong comptait plus de 150 000 pratiquants. Plus tard, l’armée et la police commencèrent à utiliser le Gayong comme méthode de combat à mains nues. Vers la fin des années 1980, plusieurs pratiquants défièrent Dato Meor, mais celui-ci déclina poliment leurs offres.

Vers la fin de sa vie, Dato Meor rappela à ses disciples de rester unis. Les plus jeunes étaient encouragés à apprendre le Gayong et à conserver le Silat Séni Gayong. Le 23 juin 1991, Dato Meor est décédé à l’âge de 76 ans. Il est inhumé à Masjid Lama à Taiping, Perak. Son talent en Silat en tant que Pendekar et Mahaguru est reconnu par tous. Avant de mourir, Dato Meor dit à tous les pratiquants qu'il n'y aurait plus de Mahaguru en Silat Seni Gayong. Avant de mourir il désigna sa fille, Cigku Siti Kalsom comme première successeur et Cigku Razali Salleh comme second. En 2001, Cigku Razali nous a quitté.

Il y a 4 endroits historiques pour le Gayong désignés par Dato Meor avant sa mort, ces endroits devraient être vus par les étudiants du gayong :

  • Padang Antah Berantah, dans l’état de Perak. Lieu de formation du gouvernement de Gangga Nagara.
  • Padang Sanai, dans l’état de Kedah. Lieu où Dato Meor Rahman acheva son éducation en Gayong.
  • Sudong Island à Singapour. Lieu où le Gayong a été d’abord enseigné.
  • Sedili, dans l’état de Johor. L’endroit désigné par Dato Meor comme « la fin du Gayong ».

lundi 18 juin 2018

Histoire du Gayong

Voici le quatrième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.


IV Histoire du Gayong

Le Silat Séni Gayong (ou encore Seni Gayong Silat) aurait ses origines au sein des tribus des îles Sulawesi. (ou îles Célèbes). Le nom original du silat seni gayong était Silat seni sendi harimau. Il est probable que le gayong existe depuis les sultanats de Malacca sur la péninsule Malaisienne au XIV°s sous le règne du sultan Mansor Shah. En 1511, durant l'occupation portugaise à Malacca, Tun Biajid, fils de Laksamana Huang Tuah et ses suivants usèrent du silat pour protéger le peuple malais. Le Gayong se propage de génération en génération jusqu'au grand-père de Meor Rhaman Syed Zainal All-Attas, qui vécu à l'époque de Pendekar Dato Mahaman et Mat Kilau en 1700. Les malais considèrent Dato Bahaman et Mat Kilau comme les résistants à l'occupation britannique de la Malaisie. A cette période, la plupart des Bugis de Makasar étudiait le Gayong Silat. C'est ainsi que le Gayong fut importé dans la péninsule malaisienne.

Le Mahaguru (fondateur) du Silat Seni Gayong est Dato Meor Abdul Rahman, descendant des Bugis et des Arabes. Son grand-père le Prince Daeng Kuning (Daeng signifie : Prince royal Bugis) était un guerrier célèbre connu sous le nom de Panglima Hitam (Le guerrier noir). Il était l’héritier de la famille des guerriers désignés sous le nom de Palahwan Gayong. Guerriers hautement craints et respectés par les populations de Makasar, Riau, Siak et les îles environnantes. L'histoire indique que le Gayong du légendaire guerrier Hang Tuah fut transmis à Dato Meor Abdul Rahman.

Daeng Kuning voyagea des îles Sulawesi jusque la péninsule Malaisienne autour de 1800. Il était accompagné de 6 de ses proches parents : Daeng Jalak, Daeng Celak, Daeng Merawak, Daeng Mempawah, Daeng Telani et Daeng Pelonggi. Ils partirent à la recherche d’une vie meilleure à différents coins de la Malaisie. Certains allèrent dans l'état de Kedah, d'autres dans les états de Pahang Johor, Terangganu, Selangor et Malacca. Daeng Kuning s'établit dans la province de Serak et se maria à la princesse Raja Patani et s'installa dans le village de Air Kuning. Ils eurent un fils nommé Penghulu Che Ngah Tambak qui eut un fils nommé Uda Mohd Hashim père de Dato Meor Abdul Rahman. Daeng Kuning est mort le 17 août 1875 à Taiping, dans la province de Perak. Il apparaît que le Gayong viendrait de la famille royale Bugis.

http://pssgmkualamuda.blogspot.com/2013/04/ke-teratak-singa-malaya-guru-sazali.html

samedi 16 juin 2018

Le Silat Séni Gayong

Voici le troisième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.
III. Le Silat Séni Gayong

Le Silat Gayong est un art de self-défense. C'est un art défensif, un art pour stopper les conflits, pas pour les générer. La self-défense n'est pas le seul objectif du Gayong, il propose se développer son esprit afin de devenir une meilleure personne apte à servir les autres (« Belajar mengenal ") . Le Gayong est un moyen de renforcer les relations entre les personnes. C'est aussi un bon moyen de développer ou d'entretenir la force physique, la souplesse, l'endurance, la discipline et la confiance en soi. La philosophie du Gayong est très liée à la culture de la Malaisie et ses traditions (Malay adat istiadat). La religion a elle aussi marqué le Gayong.

Au commencement le Gayong n'était enseigné qu'à un certain nombre de personnes choisies. Ce n'est que vers 1942, que dans l’île de Sudong à Singapour, menacée par les troupes d'invasion japonaises que les populations furent initiées aux secrets du Gayong. Ce fut le premier pas vers la diffusion au public de la discipline. De l'île de Sudong, le Gayong s'est diffusé aux îles proches, Seking, Bukum, Sebaruk, Sekijang, Sembilan, Senakom et Damar. Il servit à protéger les îles indonésiennes des pirates.

Actuellement le Gayong est présent en Malaisie, Singapour, enseigné à l'école, aux forces armées, la police…. C'est un moyen de développer la discipline, la morale, l'éthique. Il permet aux jeunes malais de renouer avec leurs traditions, leurs racines.
  

vendredi 15 juin 2018

Une brève histoire du Silat

Voici le deuxième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.



II. Une brève histoire du Silat

L'origine exacte du Silat est incertaine. Mais on ne peut nier un e influence culturelle de la Chine et de l'Inde. Il est possible que le Silat soit un art originel du monde malais qui regroupe les populations de la péninsule malaisienne, une partie des îles adjacentes (Indonésie, Java, Bornéo, Singapour….). Les malais considèrent le légendaire guerrier Laksamana Hang Tuah (l'Amiral Hang Tuah) du XIV° s comme le Père du Silat.



Il existe plusieurs théories au sujet de l'origine du Silat. Mais aucune ne semble réellement fondée. Comme il existe de nombreux styles de Silat, il n'y a certainement pas une seule origine. Les historiens démontrent que le Silat existait au VII°s avant JC dans ses formes primitives, c'est au XIV°s que des empires tel l'empire de Malacca, Majapahit et Srivijaya deviennent assez raffinés pour développer des techniques propres aux soldats des sultans (Panglima et Pendekar). A cette période, les espaces tels la péninsule Malaise, Bali, Java étaient tous sous l'influence de ces empires. Plus tard, à mesure que ces empires perdaient de leur puissance à causes des guerres civiles, le Silat commença à se diffuser en Asie du Sud-Est, de Java à Sumatra, tout la péninsule Malaise, les îles Sulawesi, Bornéo, les Philippines….



Durant les périodes d'occupation coloniales (Anglaises, Néerlandaises, Portugaises, et Japonaises), le Silat a été considéré comme un moyen de renforcer l'esprit national et s'est vu interdit. Toute personne surprise en train de pratiquer le Silat était sévèrement punie, le Silat s'exerçait donc de façon secrète.

Après la libération, le Silat s'est rapidement répandu. De nombreux pays ont standardisé et formalisé leur pratique sous l'égide de fédérations nationales. En Malaisie, la Persatuan Silat Kebangsaan Malaysia (PESAKA) fut créée. En Indonésie, l'Ikatan Pencak Silat Indonesia (IPSI), à Singapour, Persatuan Silat Singapour (PERSIS), à Brunei Persatuan Silat Brunei Darussalam (PERSIB). Actuellement, le Silat se diffuse dans les pays occidentaux.


La signification de "Silat"

Voici le premier article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.
 
I La signification de Silat

Il n'y a aucune certitude au sujet de l'origine du Silat. On y retrouve cependant des influences des cultures et des arts de combats d'Inde et de Chine. Jusqu'à récemment il n'existait pas de forme fixe pour l'apprentissage des techniques. Le silat a maintenant évolué pour devenir une partie intégrante de la culture et de la tradition, c'est aussi un bon entraînement physique et spirituel. Il existe différents styles de Silat : le « Silat Burung Putih » s'inspire du combat des oiseaux ; le « Silat Tjmande » s'inspire du buffle d'eau ; le « Silat Tjikalong » s'inspire de la grue;le « Silat Harimau » s'inspire du tigre. Tous les Silat ne sont pas des arts martiaux, certains s 'apparentent plus à des formes dansées, tel le « Silat Pulut ».

La définition du mot Silat varie d'un professeur (Guru ou Cigku) à un autre. Le dictionnaire malais définit le Silat comme un art (Seni) de défense et d'attaque élégant. Une autre signification semble donner l'origine du mot Silat dans le mot « Kilat » (l'éclair). Un pratiquant essai d'acquérir les qualités de l'éclair : rapidité, fluidité, dangerosité. Une personne dotée de ces capacités et cette intelligence est appelée « Sikilat ». Ce mot peut éventuellement se prononcer « Silat ».Une autre source tend à donner une origine arabe à ce mot. Si le mot est épelé avec les lettres de l'alphabet arabe « seen », alors il peut ressembler au mot « fraternité ». Si il est écrit avec les lettres de l'alphabet « saad » il peut se traduire par « arme ». Certains croient que le mot « Silat » vient du mot malais « Silap » ou « Solat ». Solat signifiant la prière ou la concentration, alors que Silap signifie l'imprécision, la volonté de se défendre en faisant des erreurs afin de cacher ses techniques tout en analysant les mouvements de son adversaire afin d'éviter la confrontation physique (Langkah silat dan langkah sumbang). Une autre définition indique que le Silat est la science et l'art du combat malais avec armes et à mains nues. Silat peut aussi signifier simplement «avertir ».

En Indonésie il est souvent fait référence au Pencak Silat, qui peut s'écrire de différentes façons, et qui signifie se défendre. En Malaisie, les mots Silat ou Séni Silat sont plus souvent utilisés. Séni signifie « art ». « Bersilat » est un verbe qui signifie « pratiquer le Silat ». De part ses possibles influences chinoises certains pensent que le mot Pencak dérive du chinois « pen-cha » (dévier) et le mot Silat de « Sau-la » (pousser ou faire avec les mains).

Il y a une grande diversité de styles de Silat. En Malaisie il y en a plus de 150 connus, parmi ceux-ci :
  • Gayong ;
  • Melayu
  • Pulut
  • Cekak
  • Kelantan
  • Harimau

Quelques styles indonésiens :
  • Tapak Suji
  • Setia Hati
  • Kuntao
  • Panglipur

Certains styles se pratiquent avec une musique traditionnelle (Tambours et autres instruments). Chaque style est différent et parler d'un seul silat est une simplification qui n'est pas acceptable.

En général, les techniques de Silat utilisent des mouvements synchronisés des mains et des pieds. Le principal objectif est d'éviter l'attaque. S'entraîner en Silat, requiert de développer des aspects culturels et spirituels en plus des techniques propres au combat (frapper, bloquer, esquiver, attraper, projeter...).. De nombreux mouvements possèdent leur propre nom, certains poétiques, d'autres inspirés des animaux, d'autres sont des métaphores. Voici quelques exemples :

  • Serangan Harimau → Attaque du tigre
  • Kacip Emas → casse noix d'or
  • Tarian Kuda Gila → Danse du cheval fou
  • Tali Gantong → corde du pendu
  • Ular Sawa berendam → le python submergé
  • Timang Puteri → la princesse du vent
  • Malaikat Maut → l'Ange de la Mort

Ce qui différencie le Silat des autres arts martiaux c'est :

  • La culture et les traditions de Malaisie comme origine et modèle.
  • L'aspect dansé, gracieux des mouvements qui peut sembler contradictoire avec l'aspect martial.
  • Le regard porté vers le sol ou ailleurs plutôt que dirigé directement sur l'adversaire afin de sentir ses mouvements voire de les anticiper.


mardi 20 mars 2018

La règle des 3 M.

Cette règle peut être transposée dans de multiples domaines mais s'applique tout particulièrement dans nos disciplines martiales.
1° M -> Mimétisme
Je copie le mouvement en essayant d'être le plus proche possible du modèle.
2° M -> Mémorisation
Je suis capable de reproduire aussi fidèlement que possible le mouvement appris.
3° M -> Maîtrise
Je suis capable d'intégrer le mouvement dans une suite, de l'adapter mais aussi de le restituer fidèlement.

mercredi 31 janvier 2018

31janvier2018





7 à bord, de la PPG (squats, gainage), décomposition des coups de pieds,
travail sur des défenses (positions plutôt statiques pour axer le
travail sur le haut du corps et sortir juste ce qu'il faut de l'axe)
puis elakan 15 à 21. Pour finir, retour sur le drill au kerambit (afin
d'exorciser le fatum).